Routiers : échec des négociations



Lorsque les intervenants ont quitté la table des négociations, cette nuit à 2 heures du matin, les mines étaient sombres. Aucune solution n'a en effet pu être trouvée entre le gouvernement et les syndicats de camionneurs en grève. Le problème du temps de travail, point crucial de leur revendication, n'a notamment pas pu être débloqué. Aucune date n'a encore été fixée pour de nouvelles discussions.

Sur les routes de France, la situation ne devrait donc guère s'arranger. Le mouvement de blocage risque de se poursuivre dans les jours prochains. Concrètement, on dénombre de plus en plus de problèmes d'approvisionnement. La densité des bouchons et des barrages interdit à certains endroits tout passage de véhicules. La ville de Caen, par exemple, est en passe d'être privée d'essence. Mais le carburant n'est pas le seul à faire défaut. "On a des difficultés, mais on travaille", explique dans Libération, la direction de Renault véhicules industriels. La situation ne semble guère meilleure aux usines Citroën de Caen Cormeilles. Certaines pièces, destinées à la production des automobiles, sont bientôt en rupture de stocks et les responsables ont les yeux fixés tout au long de la journée sur les arrivées. A Bordeaux et à Toulouse, également, on envisage une prochaine pénurie de carburants.

Chez certains grévistes toutefois, une certaine lassitude commence à pointer. Une partie d'entre eux semble démotivée, tandis qu'une autre partie entend renforcer la protestation. L'échec des négociations ne devrait pas faciliter leur tache. Les routiers doivent aussi faire face à la colère des camionneurs espagnols ou britanniques, bloqués contre leur gré sur les routes. Au milieu de ce vaste bouchon, la population, elle, est partagée entre le ras-le-bol et la compréhension de ce mouvement social.

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